Wallace met en garde contre le gel de la guerre en Ukraine

Published: Friday, Apr 26th 2024, 05:20

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L'ancien ministre britannique de la défense, Ben Wallace, a mis en garde contre un gel de la guerre en Ukraine. Il faisait référence aux déclarations de Rolf Mützenich, chef du groupe parlementaire SPD au Bundestag. Dans une interview accordée jeudi à l'Agence de presse allemande, M. Wallace a déclaré que M. Mützenich devait se poser la question de savoir comment le gel du conflit s'était soldé pour les Ukrainiens la dernière fois. Le pays a perdu 18 000 soldats entre l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et l'invasion d'il y a deux ans.

"Le problème avec le gel, c'est qu'il faut le garantir", a déclaré M. Wallace. "Mais nous avons essayé de le faire et les Ukrainiens diraient que la Grande-Bretagne, l'Amérique, l'Allemagne et la France n'ont pas respecté cette garantie. Les Ukrainiens pourraient maintenant exiger l'adhésion à l'OTAN en échange d'un gel, a déclaré M. Wallace. Ils pourraient dire : "Donnez-nous l'adhésion à l'OTAN. Traçons une ligne où que ce soit, mais ce qui reste, c'est l'OTAN".

Lorsqu'on lui a demandé si cette solution pouvait être viable, Wallace n'a pas voulu s'engager. "Je ne veux pas spéculer sur la forme que pourrait prendre un accord. C'est à l'Ukraine d'en décider, car c'est elle qui a perdu des milliers de personnes. Et ils se battent pour nous maintenant. Nous ne nous battons pas. L'Allemagne, la France et surtout la Russie ne s'impliqueraient pas, estime M. Wallace.

Sans garanties de sécurité suffisantes, un gel du conflit ne ferait que conduire la Russie à se réarmer, à se repositionner et à attaquer à nouveau, comme cela s'est produit après l'annexion de la Crimée, a-t-il averti. En outre, nous ne devons pas commettre l'erreur de penser que le président russe Vladimir Poutine est un acteur rationnel. Poutine veut conquérir l'Ukraine parce qu'il est convaincu de son appartenance historique à la Russie et il essaiera encore et encore. "Nous devons mettre la Russie dans une position où elle a quelque chose à perdre", a déclaré M. Wallace.

Fin mars, lors d'un débat au Bundestag sur la livraison de missiles de croisière Taurus à l'Ukraine, M. Mützenich s'est interrogé : "N'est-il pas temps que nous ne parlions pas seulement de la manière de faire la guerre, mais que nous réfléchissions aussi à la manière de geler une guerre et d'y mettre fin plus tard ?" Cette question lui a valu de vives critiques de la part de la CDU/CSU, mais aussi de ses partenaires de coalition, les Verts et le FDP. Dans une interview, M. Mützenich a contredit la question de savoir si le terme "gel" ne signifiait pas que l'Ukraine devait abandonner les parties du pays occupées par la Russie. "Le terme "gel" signifie que rien n'a été décidé définitivement. Mais que des négociations ont d'abord lieu".

©Keystone/SDA

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