sam, 16 mars 2024
Le ministre de l'économie Guy Parmelin présente les efforts déployés pour aider le secteur sidérurgique suisse.
Selon le ministre de l'économie Guy Parmelin, la Confédération s'efforce de trouver des solutions pour l'industrie sidérurgique suisse en difficulté. Toutefois, Guy Parmelin ne considère pas cette industrie comme étant d'importance systémique, comme l'a déclaré le conseiller fédéral samedi à l'émission "Samstagsrundschau" de la radio suisse SRF.
Les questions posées à Parmelin s'inscrivent dans un contexte où plusieurs parlementaires de différents partis ont déposé ces derniers jours des motions sur la sidérurgie suisse en difficulté. Ces motions demandent notamment un financement transitoire pour l'industrie, que certaines d'entre elles décrivent comme étant d'importance systémique.
Le Conseil fédéral avait déjà pris des mesures, le Parlement suisse a adopté l'année dernière une motion de l'ancien conseiller aux Etats soleurois Roberto Zanetti. M. Zanetti et le Parlement ont demandé au gouvernement fédéral de soutenir l'industrie de l'acier et de l'aluminium face à la hausse des prix de l'énergie.
Samedi, Parmelin a déclaré qu'il y avait des surcapacités dans l'industrie sidérurgique depuis des années. Et l'acier montre que certains accords ne sont pas respectés lorsque des intérêts particuliers sont en jeu.
Comme le Conseil fédéral l'a récemment déclaré dans une réponse à une question parlementaire, il a résisté à plusieurs reprises à la demande de l'UE d'adhérer à l'accord de libre-échange réciproque de 1972 entre la Suisse et l'UE en ce qui concerne l'acier.
Vendredi, l'entreprise Stahl Gerlafingen, basée dans le canton de Soleure, a annoncé la fermeture d'une de ses deux lignes de production. La production d'acier plat large en Suisse n'est plus rentable. La raison en est la concurrence "déloyale" pour les exportations vers l'UE.
En outre, les coûts élevés de l'énergie et du réseau en Suisse rendraient la production d'acier plus onéreuse. L'UE ayant imposé des quotas sur les importations d'acier en provenance de pays tiers à la suite du conflit commercial avec les États-Unis, les quotas d'acier sont actuellement utilisés presque exclusivement par des fournisseurs de pays tiers tels que le Brésil, le Viêt Nam et l'Égypte.
Jeudi, il a été annoncé que Swiss Steel, dont le siège se trouve à Lucerne, affichera une perte considérable en 2023 et devra augmenter son capital.
©Keystone/SDA
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