ven, 9 février 2024
Les fonds de pension suisses affichent un début d'année 2024 divergent, avec des performances très variables dans un contexte d'incertitude des marchés.
Le secteur des fonds de pension suisses a connu un début d'année 2024 très varié. Après une année 2023 positive. Selon l'analyse mensuelle d'UBS portant sur une centaine de fonds de pension suisses, la performance moyenne en janvier s'élevait à 0,48%, après déduction des frais. Toutefois, l'éventail des performances était large, avec une disparité de 1,54 point de pourcentage entre les fonds.
Un fonds de taille moyenne, gérant des actifs compris entre CHF 300 millions et CHF 1 milliard, est en tête du classement des performances avec un gain de 1,31%. À l'inverse, un fonds important, gérant des actifs supérieurs à 1 milliard de francs suisses, est resté à la traîne avec un rendement de -0,23%. Les fonds de taille moyenne ont affiché la marge de performance la plus faible, à savoir 1,2 point de pourcentage, ce qui laisse présager un résultat plus stable au sein de ce groupe.
Les performances des différentes classes d'actifs ont été mitigées, les actions mondiales et les fonds spéculatifs arrivant en tête avec des gains moyens de 1,77% et 1,73%, respectivement. Le private equity et les actions suisses ont également dépassé la barre des 1%. Cependant, les obligations en francs suisses ont connu une baisse, affichant un rendement de -0,40%, reflétant les défis du marché obligataire plus large dans le contexte des incertitudes liées à la hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine.
UBS note que le démarrage en force des marchés d'actions mondiaux en 2024, tempéré vers la fin du mois par l'ambiguïté de la baisse des taux de la Fed, a eu un impact négatif sur les performances des obligations européennes et américaines.
L'indice des fonds de pension du Credit Suisse a fait écho aux conclusions d'UBS, affichant une tendance similaire avec une augmentation de 0,54% en janvier. La croissance a été principalement attribuée aux actions étrangères et suisses, l'immobilier ayant également contribué positivement, bien que les obligations en francs suisses aient sous-performé.
L'échéance de 2024 souligne la volatilité et l'incertitude inhérentes au secteur des fonds de pension, ce qui incite les investisseurs et les gestionnaires de fonds à faire preuve d'un optimisme prudent.
©Keystone/SDA